Dimanche 16 novembre a eu lieu la Boucle du Confluent. Une course de 5 ou 10 km, au choix, à laquelle mon club participait. Certaines personnes avec qui j’ai sympathisé au club ont proposé de s’inscrire sur les 5 km, s’agissant de leur première course pour la plupart. Je n’avais pas spécialement envisagé de courir officiellement en cette fin d’année. Mais portée par l’engouement de mes nouvelles copines et accompagné du fait qu’il s’agisse de 5 « petits » kilomètres, je me suis inscrite à mon tour.
Au début, je dois avouer que je voyais plus cette course comme un moment à partager avec le club. Et puis, en y repensant, je me suis dit que c’était peut-être l’occasion de me tester en vitesse sur une plus courte distance qu’habituellement.
Néanmoins, cette pensée ne m’empêche pas de me régaler d’une raclette la veille avec mes amis et me coucher ainsi après 1h du matin. Ajoutez à cela une nuit agitée, je pars pas très confiante sur cette course.
Levée à 7h, le RDV est donné à 7h55 précis au métro. Je pars avec 2 copines (M. et E. qui ont déjà fait leur apparition lors de mes CR d’entraînement) et on file récupérer J.
J., c’est le seul être pourvu de testostérone faisant partie de notre team de nouvelles recrues du club. Souviens-toi, c’est avec lui que j’ai passé ma première séance d’essai.
L’ambiance est au top dans la voiture avec fous rires et musique à fond !
Arrivés sur place, on retrouve le coach et les autres membres du club. Tous en maillot rouge afin de représenter fièrement le club.
Déjà 8h50. Le coach se charge de nous échauffer. Comme aux entraînements. Il ajoute quelques minutes de footing et accélérations (petite pensée à ma copine Aurélie et son ami Joël avec qui j’ai partagé les 10 km de Brive).
9h10. Départ dans 5 min. Le coach nous donne les consignes :
– pas trop vite sur le 1er kilomètre pour trouver son souffle
– accélération sur le 2ème
– récupération du souffle sur le 3ème
– accélération progressive jusqu’à la fin
On prend place sur la ligne de départ. Pas trop de monde. Le stress commence à monter pour tout le monde. Avec les copines, on se donne l’objectif « pas plus de 30 min ». L’objectif que je visais secrètement. On est toutes d’accord sur notre volonté de ne pas être « trop ridicule » sur ces 5 km. Parce que mine de rien, pour nous toutes, on a jamais réussi à courir aussi vite aussi « longtemps ». Mon meilleur 5 km a été fait en 34 min. Plus on en parle, plus on se rend compte de l’importance que représentent ces 30 min pour nous.
Le coup de feu est lancé et nous avec ! Et ça part fort ! V. et M. partent bien trop vite. Je ne veux pas me griller donc je les lâche. Je reste quelques mètres derrière E. Sur le 1er kilomètre, je cours bien plus vite que prévu. Et le panneau du kilomètre 1 arrive vite. Je suis toujours derrière E. Une autre fille du club (N.) s’est glissée entre nous. Je la connais, on a le même niveau aux entrainements, on se retrouve souvent l’une derrière l’autre. Mes jambes sont lourdes alors j’essaie de bien les dérouler pour les détendre au maximum.
Du coup, sur le 2ème kilomètre je garde ce rythme. Et je rattrape N. Je lui demande comment ça va.
Après le panneau indiquant le kilomètre 2, je ralentis un peu histoire de retrouver une bonne respiration. Je me concentre et arrive à retrouver un bon souffle. On court toujours à deux et E. est toujours quelques mètres devant nous. Les jambes suivent mieux.
Quand la douleur est là, j’essaie de me convaincre du contraire. Je me dis que tant que la respiration arrive à suivre, hors de question de me laisser pourrir par mes jambes. Et j’arrive à oublier la douleur.
A partir du 3ème km, j’essaie d’accélérer un peu. Je m’accroche. Avec N., on s’encourage. On tient un bon rythme.
Je reconnais que mon mental est au rendez-vous.
Et puis arrive le 4ème panneau. Il ne nous reste donc plus qu’un kilomètre. J’accélère encore un peu. N. commence à avoir du mal. Tous les 200 mètres je l’encourage. On est presque arrivées.
C’est le moment de tout donner.
A 500 mètres de l’arrivée je reconnais les lieux. Coup d’œil sur ma montre, 27 min. Je sais qu’il ne reste plus grand-chose. Et il est hors de question de voir le 30 s’afficher. Alors j’accélère encore. La respiration est plus difficile mais je sais que c’est bientôt terminé. L’arrivée en ligne de mire, j’aperçois le coach qui m’encourage. 29 min à ma montre. J’accélère encore pour terminer en sprintant et passer la ligne avant les 30 min. Je stoppe mon chrono une fois arrêtée: 29’38 pour 5.05 km. Objectif atteint! Mon esprit n’est plus que bonheur malgré le souffle coupé. J’aperçois les copines. On explose toutes de joies ! Tout le monde a terminé en 28 ou 29 min. Je n’en reviens pas. J’ai réussi à passer sous les 30 min! Allure moyenne 5’52. Je n’avais jamais réussi à courir aussi vite. Ca va en faire sourire certains qui courent plus vite que ça et beaucoup plus longtemps hein mais encore une fois je ne me mesure qu’à moi-même.
Temps officiel : 29’29
Classement : 75/175 (femmes). Je suis dans la première moitié, moi ça me va !
Mais je suis loin d’avoir leur niveau. Je viens de loin. Et je suis fière d’avoir pu faire ce résultat. Coach est fier de nous ! Il nous embrasse toutes individuellement et chaleureusement. Et nous on est fières d’avoir pu être à la hauteur. D’avoir pu le rendre fier.
Toujours pas remises de nos émotions, on rejoint le club sur la ligne d’arrivée pour encourager ceux qui courent les 10 km. A chaque membre du club, on crie comme des dingues notre bonheur et fierté de faire partie de cette équipe. Plusieurs piquent un sprint et doublent à la dernière minute en entendant nos encouragements. On est dans l’euphorie de faire partie du groupe.
La majorité du club a amélioré sont temps. Le coach est ravi !
Alors il n’y a pas à dire, avec le club je progresse ! Je le vois au fil des entraînements. Ma respiration est bien meilleure. J’arrive à maintenir une allure plus soutenue.
Bref, j’ai partagé ma première course en club avec une équipe soudée. Je me sens davantage intégrée au club. Et je suis fière de ce club !