A quelques jours près, cela fait un an que je me suis exilée à Montréal, Québec, Canada.
Ce bilan est donc l’occasion de dresser également celui de ma première année d’expatriation.
Il s’est passé tellement de choses ! Une sacrée année riche en partages, expériences et émotions !
C’est l’occasion de me replonger dans celui de l’année dernière et de voir qu’encore une fois j’ai vécu une année bien chargée.
D’une manière générale…
… En 2016, j’ai déménagé. Trois fois. A 6 000 km de chez moi.
J’ai fait ma valise une bonne dizaine de fois. Et autant de fois à la défaire.
J’ai rencontré tellement de nouvelles personnes.
J’ai acheté des patins à glace et gagné 5 jours de courbatures.
J’ai repris ma vie en main.
J’ai couru un semi-marathon en plein cœur de Toronto.
Mais j’ai repris quelques kilos.
J’en ai reperdu. Encore.
J’ai partagé beaucoup de fou rires.
J’ai visité l’ouest du Canada.
J’ai appris à m’aimer.
Et je ne me suis jamais sentie aussi en forme.
J’ai battu mon record sur 5 km.
J’ai vécu ma vie pleinement.
Je n’ai pas trouvé le prince charmant… Pas faute d’avoir essayé.
J’ai pris conscience de tellement de choses. Sur moi. Mes envies. Et mes erreurs.
Cette année, j’ai encore versé beaucoup de larmes… Encore plus qu’en 2015.
De joie. De solitude. De déception. De tristesse.
Mais cette année à Montréal c’était aussi tellement de choses…
C’est 340 jours passés sur le territoire canadien, 19 en France et 7 a Cuba.
C’est dire au revoir à ma peau qui brille depuis l’adolescence et accueillir une peau sèche pour la première fois de ma vie.
Découvrir que mes mains peuvent se mettre à saigner à cause du froid si je ne les hydrate pas avec une crème antisoif ++
C’est vivre les obsèques de René Angelil d’un peu plus près (comment ça t’es pas jaloux?)
C’est se surprendre à dire qu’il fait chaud aujourd’hui puisqu’il ne fait « que » -5 degrés.
C’est ne pas regarder un film ou une série mais “l’écouter”.
C’est aussi des milliers de sourires.
C’est devoir cuisiner au four sans chaleur tournante.
C’est goûter au maïs cuit recouvert de beurre et de sel.
C’est ne pas dire “beignet” mais “beigne”. Et ne pas dire « cookies » mais « biscuit ».
C’est recevoir des sourires, des clins d’oeils, des encouragements.. dans le métro, au détour d’une rue ou en courant. Et les rendre aussi.
C’est sucrer son thé avec du sirop d’érable. Et bruncher le weekend.
C’est entendre 3 personnes crier en même temps et voir une personne courir après une autre, tout ça en même temps, pour prévenir la femme qui vient de rentrer dans la rame de métro qu’elle a laissé son manteau sur le banc (true story)
C’est voir un petit garçon taper dans la main d’un chanteur de métro de bon matin.
C’est aussi voir une femme a genou devant un chanteur de métro le temps de trouver “du change” (de la monnaie).
C’est échanger un “merci” ou un “bonjour” avec le sourire avec un sans abris qui tient la porte de la sortie de métro.
C’est répondre “Non désolée” a un homme qui fait la manche par terre dans la rue et l’entendre me répondre “Ne sois pas désolée. Passe une bonne journée. Prends soin de toi.”
C’est apprendre à vivre l’été avec l’odeur de weed à tous les coins de rue.
C’est tutoyer les vendeurs dans les magasins. Et tout le monde ou presque en fait. Et switcher l’anglais au français quand tu parles avec eux (pour vrai).
C’est retrouver un peu de confiance aux gens. Même ceux qu’on ne connaît pas.
C’est ne plus buguer bêtement en entendant “ca se peux-tu qu’une histoire se soit passée de même ?” (réellement entendu au bureau)
C’est dire “allo” pour dire “bonjour” même si on ne parle pas au téléphone mais que la personne est bien en face de soi…
C’est dire “bonjour” pour dire “au revoir” et dire “bienvenue” pour dire “de rien”.
C’est gagner des amis. Et en perdre aussi…
C’est passer Noël loin de ses proches mais bien entourée tout de même.
C’est se remettre en question très souvent.
C’est être poursuivie par une déneigeuse pendant ma sortie running.
C’est en finir définitivement avec mes douleurs au tibias #alleluia
C’est partir en vacances “dans le sud”, à Cuba, en plein hiver comme on irait à Marseille.
C’est apprendre à courir par -30 degrés l’hiver et +30 degrés l’été.
C’est quelques déceptions mais tellement d’aventures qui me font grandir.
C’est aller se balader seule et apprendre à aimer ça.
C’est avoir tellement de choses a faire et a voir en été qu’il faut parfois choisir entre plusieurs activités le jour même.
C’est un nouveau club de course à pied mais sans les copines.
C’est faire du vélo le long du canal Lachine par une belle journée d’été.
C’est s’attendre à être tannée des écureuils comme un parisien en aurait marre des pigeons, mais non. Je les trouve toujours aussi cute.
C’est devoir changer ma façon de gérer mon budget avec le système bancaire d’Amérique du Nord.
C’est des heures passées sur Skype.
C’est voir des paysages époustouflants tels que je les imaginais ou voyait sur les cartes postales.
C’est devenir accro au beurre de cacahuète alors que je détestais ça il y a un an.
C’est compter sur mon instinct qui ne me trompe jamais.
C’est apprendre a voir ceux que j’aime continuer à vivre leur vie à 6000 km.
Et c’est encore tellement plus à venir…
Côté running…
Une très bonne année de running qui s’achève.
J’ai appris beaucoup sur mon corps, comment en prendre soin et ne pas me blesser.
En 2016, j’ai couru 963.15 km, soit presque 300 km de plus qu’en 2015 !
J’ai tout de même passé 6.8 km à jouer les sirènes et près de 28 heures sur un tapis de sol.
Pas d’entorse pour cette année et des micro-bobo gérés et vite oubliés.
Et en 2017 ?
Encore pleins de rencontres et d’aventures à venir.
Un semi-marathon qui s’annonce inoubliable.
Et une forme encore au rendez-vous je l’espère.
Je suis sure que 2017 sera encore meilleure !
Si tu es encore là, mon cher lecteur, je te souhaite une merveilleuse nouvelle année. Qu’elle t’apporte ce que tu veux. Que ce soit une nouvelle voiture, ou juste le courage de poursuivre tes rêves.
Crois en toi. Fais-toi confiance. Sois positif car le positif amène le positif.
Et surtout n’oublie pas d’aimer.
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