Un bilan d’avril pas très bon. Ou en tout cas un bilan un peu spécial. Je te préviens si t’es pressé, passe ton chemin. Enfin non ! Reviens plus tard plutôt (« plus tard plutôt » mouahahah ! Oui, dans la vie, je ris à mes propres jeux de mots).
Certes, j’ai accroché 2 dossards et décroché 2 nouvelles médailles ce mois-ci. Ce qui me fait déjà 4 médailles en 4 mois pour 2017. Pas mal. Mais, car oui il y a un « mais »…
Rentrée de vacances le dernier jour du mois de mars, en fin de journée, j’ai enchaîné directement avec une première course dès le lendemain matin. Une course de 5 km avec les copains et des stands de chocolat à chaque kilomètre dans la neige et la fraîcheur. Un sacré retour à la réalité après 10 jours sous le soleil du Costa Rica.
Après 2 semaines sans aucun sport hormis celui de me promener dans les parcs nationaux, faire quelques ploufs dans la mer des caraïbes et l’océan pacifique et lever le coude pour déguster des pina colada locales (fan absolue je suis), il a bien fallu reprendre…
Mais la reprise n’a pas été si facile que ce que je pensais.
J’ai eu du mal à gérer une multitude de choses à faire simultanément. J’ai voulu être sur plusieurs fronts à la fois. Plus les jours ont passé, plus j’étais sur les nerfs et de mauvaise humeur à en avoir les larmes aux yeux parfois… A voir tout en noir. Avec l’envie de faire du sport qui diminuait par la même occasion.
Une remise en question s’est imposée. J’ai bien senti qu’à vouloir trop en faire et être partout, je ne me suis pas assez consacrée de repos. Vous savez ces moments où l’on pose ses fesses dans son canapé et qu’on regarde la télé ou qu’on ouvre un bon bouquin ou tout simplement qu’on glande sur internet ? Et bien je ne le faisais plus du tout. Au lieu de ça, je courrais partout avec un cerveau qui réfléchit a mille a l’heure pour être sûr d’être efficace et ne rien oublier…
De plus, certaines personnes et les réseaux sociaux m’ont fait culpabiliser ou m’ont fait ressentir trop de pression.
J’ai donc réfléchit pour limiter ce genre de négatif le plus possible. C’est bien beau de vouloir faire plein de choses mais si je ne les apprécie plus, alors l’effet est contre-productif. L’envie de courir n’était plus très présente. Je commençais à me dire « je dois aller courir », « je dois absolument caser cette séances de renforcement », etc. Sauf qu’a force, mon corps a dit « stop, si tu continues tu vas t’épuiser jusqu’à saturation ». J’ai attrapé froid avec un rhume carabiné et un mal de gorge en cadeau. Ça a duré deux semaines. D’où la diminution des entraînements. Puis au bout de deux de semaines, j’étais guérie jusqu’à ce que je passe 3h30 dehors dans le froid et sous la pluie pour pouvoir élire notre futur blaireau national président de la République. Le résultat est sans appel : le lendemain matin je ressors la boite de mouchoirs.
A ce moment-là, je n’en peux plus. Je suis à bout. Et je prends du recul. Je ne suis pas une pro. Le sport j’en fais pour mon plaisir. Alors pourquoi je me mets toute cette pression ? Pourquoi je me mets dans cet état ? Stop. Il est temps de réagir. Et de prendre du repos !
Et puis il y a l’aventure de l’expatriation qui poursuit son chemin et les remises en questions qui vont avec… Pâques loin de ma famille (toujours fêté en famille depuis des années), ma première expérience d’élection présidentielle en tant qu’expatriée (les 3h30 d’attente debout dans le froid ça ira pour une fois seulement, merci) avec tout le négatif qui ressort de cette campagne qui s’ajoute a celui que je ressens déjà, les proches qui évoluent toujours loin de moi…
C’est toujours un « drôle » de sentiment de vivre mon expérience de découverte qui éveille ma curiosité et mon envie d’aller toujours voir ce qui se passe ailleurs et voir en parallèle mes amis qui se marient, achètent leur première maison et ont leurs premiers enfants. Ces amis de qui tu étais si proche et qui parfois peuvent te sembler loin maintenant…
Ce sentiment étrange que l’on ressent ici, de l’autre côté de l’atlantique n’échappe a aucun expatrié. Celui d’être coupé de notre ancienne vie et de nos proches « qu’on a abandonné ». De devoir en reconstruire une ici sans se plaindre du manque de notre famille et nos amis car on l’a choisi. Je ne m’étendrais pas là-dessus maintenant mais ce sentiment est venu s’ajouter à ma détresse.
Aujourd’hui je réalise que j’ai toujours avancé à mon rythme selon mes envies. Je mène ma vie comme je l’entends. J’ai toujours eu ce besoin de profiter de la vie. Si un jour j’avais vraiment ressenti l’envie de me marier ou d’avoir des enfants je sais que je l’aurai fait. Chacun vit juste sa vie différemment. Chacun évolue à son rythme et c’est tout.
J’ai « juste » pris le temps de vivre jusqu’à présent.
Et c’est déjà énorme en fait !
L’expatriation, au début du moins car c’est tout nouveau pour moi, ça sert aussi à faire le point très souvent sur ce genre de choses. Sur sa vie quoi.
Alors je me réorganise un peu.
J’ai pris une semaine « à la cool » pour terminer ce mois chaotique.
Je reprends le TBC qui m’avait bien réussi il y a deux ans. Ce sera 3 séances de renforcement musculaire par semaine donc.
Je vais courir 2 fois par semaine dont une sortie longue le week-end surtout. 3 sorties par semaine ça va être difficile si je passe à 3 séances de renforcements par semaine sans retomber sur le surmenage.
Si je résume en chiffre :
53.03 km
5 séances de renforcement musculaire
9 sorties running
2 dossards
Et quand je pense qu’on entre déjà dans le 5eme mois de l’année… Ça fait flipper de voir que le temps passe aussi vite. Mais promis je ne me lance pas dans une réflexion philosophique sur le temps qui passe et qui peut nous échapper parfois alors qu’il faudrait que l’on saisisse l’instant présent avant qu’il ne soit trop tard ! Ah ah ! Je te laisse tranquille va ! T’as déjà suffisamment souffert après les 1000 mots que tu viens de lire !
Tu peux finir tes pop-corn car mon bilan s’arrête là. Pour ce mois-ci du moins.
A dans un mois pour voir ce que donne cette réorganisation de priorités et d’emploi du temps !
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