Archive | octobre, 2015

Marathon de Toulouse 2015 en relais

29 Oct

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Dimanche 25 octobre j’ai couru mon premier marathon (ne t’affole pas, je ne suis pas encore maso) en relais.

Celui de Toulouse se fait par équipe de 4 relayeurs:

départ relais(2)

Je suis chargée du tout premier parcours. Je serais donc au départ parmi 800 autres coureurs.

C’est avec une légère appréhension mais beaucoup de joie que j’aborde cette course.

En effet, il s’agit de la dernière courue sous les couleurs de mon club. L’appréhension est là car la douleur au tibia est restée coincée dans un tout petit bout de mon cerveau… J’ai peur d”avoir mal, peur de devoir mal (re)vivre une course officielle, peur de l’organisation. Et si je ne trouvais pas ma relayeuse? Et si je ne savais pas où aller? Et si je ne retrouvais pas mes coéquipière pour terminer ensemble ? Et si je me perdais sur le parcours ?

Les derniers bouleversements dans ma vie ont fait que j’arrive à ce marathon très fatiguée. Ajoute à cela un déménagement toute seule 2 jours avant et tu obtiens des conditions imparfaites pour une course officielle. Bref, tu vois, ce n’est pas brillant…

Et pourtant j’ai tellement envie de la faire cette course.

Plusieurs mois que je n’ai pas porté de dossard. Plusieurs semaines sans courir. J’ai envie d’en découdre. J’ai envie de retrouver l’ambiance d’une course. J’ai envie de me retrouver parmi une marée de coureurs. J’ai envie de me dépasser. Et je vais être servie croyez-moi !

Je me rends au départ de la course avec 2 copines du club. La bonne humeur est au rdv. Elles ne courent pas le premier relais et ont tout de même tenu à venir nous soutenir sur le départ. J’entends qu’on appelle mon prénom. Je me retourne et voit un jeune homme que j’ai connu il y a plusieurs années à plus de 700 km d’ici, à une époque où courir pour moi se résumait à attraper le métro lorsque la sonnerie retentie (et ça me fait penser à coco qui a vécu un peu la même chose sur une course, pas pour le métro hein mais pour la rencontre). Ah, les joies des rencontres sur les courses ! Ce contact me ravie et me donne une pêche d’enfer. Il n’y a pas à dire, j’adore ces moments lors des courses, même s’il ne s’agit que de quelques mots échangés.

On retrouve les autres membres du club et on s’échauffe. L’excitation de la course monte peu à peu. Je sais que je vais donner mon maximum, quoi qu’il se passe.

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Le coup de feu est donné. J’enclenche le chrono en passant le tapis. Tout le monde part comme une fusée. Pour moi, hors de question de me griller. Je laisse tout le monde me dépasser (ça, j’ai l’habitude).
Et à peine le premier kilomètre passé, BIM. La barre. Sur tout le long du tibia. Aie aie aie. Que je déteste cette sensation de barre de fer. La douleur est telle que je peine à lever le pied droit. Chaque nouvelle foulée me coûte. Je manque de trébucher à plusieurs reprises. Je me fais dépasser encore et encore.
Ah tiens, c’est sympa, ma hanche a décidé de tenir compagnie à mon tibia. Une douleur apparaît à gauche. J’ai du mal à garder ma foulée habituelle.

Vers le 3ème kilomètre, je me fais rattraper par un homme et une femme de mon club. Je leur fais part de ma douleur et celui-ci me conseille de ne pas hésiter à m’arrêter si je souffre trop. C’est mal me connaître. Hors de question de m’arrêter. Je la connais cette douleur. Je la déteste et je ne la laisserais jamais me battre.

Je suis plus forte qu’elle.

Elle m’en fait voir de toutes les couleurs à chaque fois qu’elle survient en début de course. Je sais qu’elle finit par partir aux environs du 5ème kilomètre. Alors je ne lâche rien. Je serre les dents tout en veillant à avancer un pas devant l’autre. Je sais que ça va finir par passer.

J’ai toujours mal à la hanche aussi grrrrrr

J’essaie de trouver une nouvelle façon de courir. 
Pour parler chrono, tu t’en doutes, il ne cesse de dégringoler au fil du temps. Je cours à une allure de limace ! J’atteins le 7’20/km voir même 7’30 parfois… Je me fais dépasser par un petit couple. Arf là j’avoue mentalement j’ai la rage. Je suis dégoûtée de ne pas pouvoir tout donner.

On a passé le km 4.
Je me fais rattraper par un groupe de filles. Une reste à ma hauteur. Elle a sûrement décidé de se caler à mon rythme. Et là miracle, la douleur s’atténue. J’accélère un peu. Elle me talonne.
On arrive au ravito, je m’arrête boire un peu et manger un bout. Bon, t’imagines bien qu’on a pas le temps de refaire le monde, je repars sur les traces du groupe de filles.

On traverse le deuxième pont du parcours. Même pas mal dans la montée. D’habitude ça me coupe mais là je suis tellement heureuse d’être libérée. Je lâche un peu dans la descente.

J’arrive à accélérer un peu. Mais du coup, je m’essouffle vite. Je commence à tirer la langue – façon de parler hein, va pas croire que je ressemble à ça:

Je talonne toujours le groupe de filles. L’une d’elle m’encourage.

On approche le km 7 et la même fille se retourne et me parle. J’entends rien avec ma musique donc j’arrête de faire mon asociale et enlève un écouteur. Coupable, je lui demande de répéter.

Et là elle me dit “on passe la ligne d’arrivée ensemble et c’est pas autrement”.

Je lui réponds “avec plaisir”.
Mais je peine à rester à leur hauteur. Alors qu’on court aux environs de 6’50/km.

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coucou mes nouvelles copines !!! (credit photo)

Elle finit par me dire de venir à sa hauteur en me tendant la main et en ajoutant “je t’ai dit de rester à côté de moi pas derrière moi”. Je mets le turbo pour la rattraper et attrape sa main. On approche le km 8. Et je m’accroche à elle et à ses copines. Elles sont un groupe de 3. Et elles motivent et encouragent tout le monde. C’est un vrai plaisir de courir avec elles. On passe vers Compans Caffarrelli, je connais bien l’endroit. Et là, j’entends qu’on m’appelle. Je me rends compte à la dernière minute que JM du club est en train de me demander de sourire pour la photo. Je suis ravie de le voir et lui fait un petit coucou. Ca fait plaisir d’être encouragée par ceux qu’on connait !

On arrive à la hauteur d’un homme qui marche. C’était sans compter sur mes nouvelles acolytes, il n’a pas d’autre choix que de prendre le train en marche. Nous voilà maintenant à courir à 5.

Et là, on entame une longue ligne droite de 2 km. Heureusement on croise les marathoniens qui courent dans l’autre sens. Je reconnais Mathieu qui est dans les premiers mais qui ne me reconnait pas malgré mes encouragements. Et ensuite je croise 3 hommes du club que j’encourage également. Et je guette mon skippy prête à donner de la voix pour le booster. Malheureusement, j’entame mon 10ème kilomètre et le chemin des relayeurs et des marathoniens se séparent.
J’ai adoré les croiser ! J’ai oublié la course et mon allure et j’ai profité du moment présent. Comme si j’étais spectatrice du marathon. Comme si j’étais juste venue les soutenir. Ces 2 kilomètres sont passés hyper vite !

Tiens, je me rends compte que les filles n’ont pas suivi zut, je me sens un peu mal de les avoir lâché du coup…

Je croise ma copine M sur le côté qui m’encourage et immortalise l’instant.

Je sais qu’il me reste moins d’un kilomètre. Je me sens plutôt bien et j’accélère. Je rattrape une femme de mon club et je file. Dernier virage à droite (heureusement que je suis la fille devant moi car sinon j’aurais été tentée de continuer tout droit et de m’engager sur le relais 2, mais non merci ça ira). Juste avant de donner mon relais à ma coéquipière, je croise le collègue de bokiné qui m’encourage et je tape dans sa main, ravie de finir en bon état (enfin si on oublie la douleur à la hanche qui s’est fait sentir sur tout le parcours).

Mon parcours est enfin fini ! Je ne fais pas la fière vu mon chrono: 1h15 pour parcourir 10.96 km à ma montre.

Je rejoins mon club, déçue de ne trouver que de l’eau à mon arrivée en guise de ravitaillement. On file au point relais numéro 3 tous ensemble.

Il commence à faire chaud. Les coureurs en souffrent.

On retrouve encore plus de coureurs du club. Une super ambiance de soutien et de motivation règne. On crie à chaque départ de l’un d’entre nous. On est assez euphorique et heureux d’être là et de partager ça.


Cela fait 1h que j’ai arrêté de courir et je commence à bien me refroidir. J’ai mal partout et je ne fais que bâiller

Ma relayeuse me rejoint pour attendre la troisième relayeuse. Lorsqu’elle arrive, elle passe son relais à la 4ème et on repart toutes les 3 en métro direction le palais de justice où nous devons retrouver celle qui vient de prendre son départ et qui doit courir 9 km.

Arrivés au point de “regroupement”, on se retrouve entre membres du club. L’ambiance est toujours aussi bonne. Chacun attend son dernier relayeur pour le parcours commun. Le stress commence à monter légèrement. Je me sens froide, j’ai mal partout et je suis fatiguée (promis en vrai j’ai pas autant râlé). Et je sais que celle que l’on rejoint pour terminer ce marathon court assez vite. J’appréhende donc un peu de devoir me remettre en jambe à vive allure.
On en profite pour faire quelques photos d’équipe en attendant notre 4ème coéquipière. Vu nos sourires, je pense que la joie se lit sur nos visages.

La dernière de l’équipe arrive et on la rejoint sur la course au passage. A mon grand soulagement je me sens plutôt bien. La hanche se fait légèrement ressentir mais le souffle n’est pas trop mauvais et le tibia se fait totalement discret. On parcourt 1.5 km toutes les 4 à une allure d’environ 6’17/km avec l’envie d’accélérer encore à la fin.

Dernier virage à gauche avant d’arriver sur la mythique place du Capitole. Et là j’entends quelqu’un qui crie “ouaaaaaaaai la skypette” et qui me tend la main. Je suis trop trop trop heureuse de voir mon super skippy puisque je pensais ne pas le voir du tout (souviens-toi c’est lui que je guettais parmi les marathoniens un peu plus tôt) ! Voici d’ailleurs la vidéo qui immortalise ce moment :

Et c’est main dans la main et avec le sourire que nous franchissons la ligne d’arrivée. Nous avons mis 4h29 pour parcourir ces 42,195 km.

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crédit photo

Fin de la course, remise de la médaille et ravito au top (fromage, saucisson, barre de céréales, bananes, orange, pain d’épice, eau, pepsi, etc. – comment ça on ne vient pas pour manger?).

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Retrouvailles avec tout le club. Débriefing. Photo de groupe. Puis nous avons filé dans un bar pour bien terminer cette merveilleuse journée.

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Semaine du 12 au 18 Octobre 2015

19 Oct

Jeudi – Running

3.91 km / 30 min

Partie avec un collègue sous un beau soleil, il part un peu vite. Je pars donc plus vite que ce que je m’imaginais. J’enclenche le GPS… qui ne viendra pas ! On est rattrapé par un collègue qui décide de nous accompagner un peu. On discute c’est sympa mais au bout de 5 min déjà j’ai une douleur au tibia droit… Et pourtant on ne court pas vite ! On quitte le bitume et on s’aventure sur un terrain un peu plus accidenté avec racines d’arbres et petites pierres. J’active ma vigilance entorse. Au bout de 15 min, on décide de faire demi-tour laissant mon 2ème collègue continuer à son allure. Je fais une pause d’à peine quelques minutes pour essayer d’étirer le mollet. En repartant, je décide de me concentrer sur ma tenue. On accélère un peu. Je me concentre sur ma foulée ce qui m’empêche de penser à la douleur. Et celle-ci commence à disparaitre. Au final ça va mieux à la fin. Bonheur d’avoir pu rechausser les baskets !

Dimanche – Running

7.13 km / 48 min

Je m’élance sur un tout nouveau parcours dans un coin que je ne connais pas trop…
Dans l’idéal je souhaite courir 6 à 7 km puisque dans une semaine je dois courir 10.8 km lors du marathon en relais.

Je sais que je vais pouvoir courir sur des chemins de terre et je pense que c’est donc une excellente occasion de tester mes baskets de trail pour la première fois.

Je m’élance donc en direction du parc de la Ramée à Toulouse. C’est là que je suis allée courir quelques fois sur la pause déjeuner au travail en semaine.

J’essaie de trouver mon rythme sur les 2 premiers kilomètres. 1er kilo à 6’45 et deuxième à 7’07.
Sur certains passages dans le parc, je fais attention à ne pas me prendre mes pieds dans certaines racines pouvant être piégeuses.

J’arrive au lac et me mets en tête de le longer jusqu’à arriver à 3.5 km où je pourrais enfin faire demi-tour, soit 500 mètres.
Je double un couple qui court sur la route.
J’admire la vue sur le lac même si le temps est couvert. Je me sens bien. Je suis heureuse d’être là et de pouvoir gambader.

J’arrive à accélérer un peu et courir le 3ème kilomètre à 6’44.
Je dépasse un homme avec une veste bleu. Quoi ? Moi je dépasse un homme ?
Je cours le 4ème kilomètre à 6’37 en moyenne. Et je suis vraiment bien.
Je m’arrête un instant pour faire mon lacet et remettre ma veste car il commence à pleuvoir. L’homme en bleu arrive alors je repars juste avant lui. Et je finirais par le lâcher assez vite définitivement.

J’aurai du faire demi-tour depuis un moment mais je suis tellement bien que je décide de faire le tour du lac. Dans mes souvenirs il doit faire environ 4 km. Je me dis tan pi si je dois rentrer à la maison en marchant, là je suis juste trop bien je veux juste profiter. Et c’est plus agréable de courir là que dans les rues de la ville.
Je tourne à 6’35 sur le 5ème kilomètre.
Beaucoup de coureurs sur le parcours c’est agréable je trouve.

Je finirais ma sortie aux alentours de 6’45/km, juste heureuse de n’avoir ressenti aucune douleur et d’avoir pu ressentir autant de bonnes sensations et tenir une allure plutôt correcte pour une reprise. Je suis agréablement surprise de cette 2ème séance après 5 semaines sans courir.

Je termine plutôt confiante pour le marathon.

I ‘M BACK BABY !

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Bilan septembre 2015

5 Oct

Il est grand temps de faire mon retour sur la runnosphère.

Ma vie se voit chamboulée depuis un mois. Je fais face à de sacrés changements et j’avance doucement sur le chemin de la vie. Les remises en questions sont nombreuses pour me guider sur le chemin du bonheur.

Je dois trouver mon rythme dans cette nouvelle vie mais je suis confiante.

Déjà un mois que je me coltine une entorse qui m’empêche de courir et m’a fait diminuer mon rythme sportif de manière conséquente. Enfin… Ca c’était avant ce matin. Car, oui je l’annonce haut et fort, ce matin j’ai recouru ! A 3 séances de la fin, mon kiné a estimé qu’il était temps de s’y remettre.
Alors, certes je n’ai « couru » que 16 min sur tapis en alternant 1’ marche/1’ course, mais vous pouvez imaginer ma joie de fouler le tapis sans douleur !

J’ai repris le chemin de la piscine la semaine dernière. Doucement mais surement. Il a tout de même fallu que j’adapte mes mouvements de brasse afin de nager sans douleur à la cheville. J’avais d’ailleurs l’impression de ressembler à un canard boiteux. Mais la deuxième séance s’est passée sans douleur et m’a redonné confiance.

Les 20 km de Paris ont lieu cette semaine. Je ne m’alignerais malheureusement pas sur la ligne de départ mais vous pouvez compter sur moi pour aller soutenir les coureurs. Et j’espère y rencontrer un maximum de membres de la runnosphère. Si tu y seras, n’hésite pas à me faire signe !

Dans 3 semaines a lieu le marathon de Toulouse en relais auquel je dois participer. Croisons les doigts ! J’ai très envie de ré-épingler un dossard sur mon maillot !

Mon objectif du mois d’octobre sera donc de reprendre progressivement la course, continuer la piscine et tout ça en essayant de trouver mes repères dans mon nouveau quotidien.
Pour le renforcement on verra peut-être le mois prochain.

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