La course à pied a changé ma vie.
Ok, ça fait un peu cliché dit comme ça…
Mais j’ai réalisé certaines choses dernièrement.
Il s’agit d’un article assez personnel sur ce que je ressens en ce moment. J’ai hésité a le publier.
Je suis passée par beaucoup d’émotions différentes ces derniers mois. Et je ressens comme un besoin d’écrire sur ce que j’ai sur le coeur.
Sportivement parlant, bien sûr elle me permet de me dépenser et me dépasser. Quand j’ai passé une mauvaise journée, elle me permet de me défouler. Quand j’ai besoin de changer d’air, elle me fait me sentir vivante.
Mais j’ai réalisé que ce que je vis depuis quelques mois, je le dois en partie au running. Je pense que, tout simplement, ce changement de vie n’aurait pas eu lieu si je ne courrais pas.
Pourquoi ?
Parce que la course à pied m’a donné confiance en moi.
J’ai tout quitté pour vivre ma vie telle que je l’entendais. Pour aller où je veux aller. Pour faire ce que je veux. Quand je le veux. Pour vivre comme je le veux.
Beaucoup me disent « tu as de la chance, vivre au canada c’est mon rêve! » ou bien encore « tu as eu une chance de fou de pouvoir partir ! ». Comme si ça m’était tombé dessus sans rien demander… Moi aussi c’était mon rêve de vivre au Canada. Alors je me suis donné les moyens pour qu’il devienne réalité. Oui j’ai eu de la chance de trouver rapidement un VIE (petit rappel : Volontariat International en Entreprise). Mais j’ai sollicité plusieurs entreprises et j’en ai trouvé une qui m’a ouvert un poste. Oui, j’ai eu de la chance de frapper à la bonne porte.
Qui ne tente rien n’a rien.
J’ai joué et j’ai gagné. Quitte à perdre et ne rien regretter car j’aurai essayé.
Ce changement de vie, je l’ai voulu. Il a demandé des sacrifices. Oui j’ai dû arracher plusieurs pansements. Les pansements ne sont plus là, mais les cicatrices restent toujours visibles.
Ce changement de vie, je l’ai choisi.
Et le courage je l’ai trouvé grâce au running.
Grâce à la course, j’ai appris à sortir de ma zone de confort. Je sais qu’il faut parfois vivre des moments désagréables pour pouvoir atteindre un jour l’objectif que l’on s’est fixé.
Alors certes, la peine causée par une rupture par exemple n’est pas comparable à une séance de fractionnés. Mais je sais garder en tête mon objectif lorsque la situation devient difficile ou peu supportable. Et grâce à ça, on trouve la force de surpasser l’inconfort de la situation.
La récompense est tellement belle… La fille qui sourit bêtement dans le métro ? C’est moi !
Je savoure chaque jour ma chance. La chance d’aimer ma vie. D’être heureuse. D’avoir l’impression que tout est possible, tout peut arriver.
Quand on veut on peut. J’aime beaucoup cette phrase. J’ai réussi à me mettre à courir alors que je ne tenais pas 10 min sans cracher mes poumons. J’ai même fini par courir un semi-marathon au bout de 2 ans et en savourer chaque kilomètre… Si on m’avait dit ça il y a 3 ans, j’aurai bien rigolé…
Voilà ce que j’aurai pu répondre à la médecine du travail à la question que l’on m’a posé : “Vous courrez après quoi?” Je cours après mon bonheur tout simplement (niou niou niou)
Oui ce n’est pas toujours facile.
Oui, il y a des moments ou la nostalgie m’envahie lorsque les souvenirs refont surface. Mais la vie est faite de bonheur et de moments moins joyeux.
Oui je n’ai pas pu retenir mes larmes pendant de très longues minutes, seule dans ma voiture en quittant Toulouse, mes amis, mon meilleur ami, mes débuts dans la vie active, mes débuts dans la course à pied, mes habitudes, mes repères, mes endroits préférés et surtout ma deuxième famille.
Mais chaque jour représente une nouvelle opportunité. J’ai l’impression que tout peut m’arriver. Je ne sais pas vraiment à quoi m’attendre. Cette nouvelle vie, c’est l’inconnu. C’est excitant !
Je crois que j’ai réalisé que la vie était trop courte pour la subir ou regretter de ne pas avoir fait ce que je voulais. Je ne veux pas arriver à la fin de ma vie et me dire que j’aurai aimé vivre ma vie autrement. Je veux me dire que j’ai tout fait pour être heureuse.
En 2015, j’ai décidé de vivre sans regrets. Je savais que si je restais dans mon confort sans être totalement épanouie, je le regretterais un jour. Alors j’ai décidé de partir à la recherche de ce que je voulais vraiment vivre dans ma vie. Je savais que si je ne tentais pas ma chance pour partir vivre au Canada, je le regretterais. Alors j’ai essayé. Ça a marché. Et je me lève chaque jour depuis avec le sourire et la sensation d’être là où je dois être.
Je vis sans regret. Ça me pousse à être égoïste parfois. Mais la seule personne que je dois supporter à vie, à longueur de journée, c’est moi. Alors autant être en accord avec moi-même.
Si j’hésite à faire quelque chose, je me pose la question « est-ce que risque de le regretter si je ne le fais pas? » Si je réponds positivement, alors je sais ce qu’il me reste à faire.
Je reste humaine bien sûr, alors, parfois je fais des erreurs. Des belles mêmes. Mais j’essaie toujours de les assumer. Je sais que ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort. Oui, ça encore c’est cliché mais vrai. Je sais que ce je suis aujourd’hui, je le dois en partie à ces erreurs. Certaines m’ont appris beaucoup de choses sur moi. Sur ce que je veux et ce que je ne veux pas. C’est pour cela que je ne les regrette pas.
Comme le mixe très bien Avicii (oui je sais j’ai toujours d’aussi bonnes références musicales) :
Live a life you will remember
Saisissez les opportunités. N’ayez pas peur de vivre pour vous. Écoutez-vous. Agissez pour votre bonheur. On n’a qu’une vie. On n’a qu’un corps. On est condamné à rester ici un bon moment. Alors profitons-en ! On a la chance de pouvoir vivre des instants merveilleux. Ce serait bête de ne pas en profiter.
Prendre un risque, c’est se sentir vivant d’une certaine façon.
Je ne vous dis pas de vous lancer dans un saut en parachute (même si je pense qu’on ressent la chance qu’on a d’être vivant à ce moment précis plus qu’à n’importe lequel), mais d’oser faire les choses qui vont vous rendre heureux. On peut avoir de belles surprises au bout du compte…
C’est tellement génial d’aimer sa vie. Croyez-moi, vous devriez essayer…
Et pis si t’es pas convaincu, va lire ça, ça ou encore ça et ça.